Qu’est ce que la sidérurgie ?
Par sidérurgie, on entend tout ce qui concerne le fer et ses alliages, tels que l’acier et la fonte. Le minerai de fer ou de charbon est travaillé dans des hauts-fourneaux. Le circuit que parcourt le fer dans ces usines de transformation est immuable :
- le fer ou la coke se chauffe à 1250 degrés ;
- la fonte liquide obtenue peut être moulée en matériau, ou poursuivre sa transformation en acier dans un four à 1600 degrés ;
- l’acier liquide obtenu est alors passé au marteau-pilon ou au laminoir en fonction du produit désiré.
La sidérurgie, qui fait parti de l’industrie métallurgique, produit ainsi des tôles et autres matériaux de construction comme des poutrelles, des rails, etc.
Une métallurgie qui a connu ses heures de gloire
La sidérurgie fait partie intégrante de l’industrie métallurgique produisant les métaux en général, que sont le fer, l’aluminium, le plomb… Ce travail des métaux existe en Chine depuis le Ier siècle, tandis que l’Europe ne développe l’activité qu’à partir du XIIIe siècle. Il faudra attendre les années 1950 pour connaître une véritable révolution industrielle de la métallurgie. La demande s’amplifie car les métaux sont utilisés dans tous les domaines qui connaissent un développement et une croissance jamais imaginée :
- bâtiments publics ;
- armement ;
- agro-alimentaire ;
- machines-outils ;
- électroménager ;
- véhicules ;
- plomberie ;
- construction navale ;
- aéronautique.
La liste de ces domaines d’utilisation du métal est longue et les offres d’emploi si nombreuses, que les pays industrialisés sont emportés dans une expansion économique étourdissante. C’est le cas de la France. Mais, la fin des années soixante connaît un déclin de l’activité. En 2012, l’Hexagone ne comptait plus que 8 hauts-fourneaux en activité, à Dunkerque, Pont-à-Mousson et Fos-sur-Mer.
Un vocabulaire spécifique
Et si l’on se penche sur le vocabulaire de la sidérurgie, cela donne ce qui suit. En sidérurgie, la matière première est introduite dans le gueulard du haut-fourneau, c’est-à-dire sa partie haute, d’où en ressortent les gaz de combustion. Excellent combustible, ce gaz est capable d’alimenter le four de la cokerie et les centrales thermiques ou encore de réchauffer l’air dirigé dans les grandes tours appelées cowpers, grâce aux tuyères situées autour du creuset. Le métal liquide se déverse alors dans le basculeur à l’aide d’un bec. Dans le fond de ce contenant, deux busettes permettent à la fonte de s’écouler jusqu’aux torpilles. En fin de coulée, un fond de fonte liquéfiée recouvre le récipient. La vidange dite du loup permet d’évacuer cette matière. Enfin, une partie de la fonderie se nomme l’agglomération, car c’est là que se fabrique l’aggloméré constitué de fragments de minerai. Rien ne se perd.
Différences entre sidérurgie et métallurgie
Malgré leur lien étroit, la sidérurgie et la métallurgie se distinguent par leurs spécificités. La sidérurgie se concentre exclusivement sur le fer et ses dérivés tels que l’acier et la fonte. Elle englobe les processus de transformation du minerai de fer en matériaux utilisables, tels que les poutrelles et les rails. En revanche, la métallurgie est un domaine plus vaste qui englobe à la fois la sidérurgie et la transformation d’autres métaux, comme l’aluminium, le cuivre ou encore l’or. Les métallurgistes sont impliqués dans l’extraction, la purification et la mise en forme de tous les métaux pour une multitude d’applications, des bijoux à l’électronique. Bien que la sidérurgie soit une branche importante de la métallurgie, celle-ci représente une partie de l’éventail plus large des sciences des matériaux et des techniques de transformation métallique.
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